Le public reste dans l'institution tout au long de la journée (mise à part certaines activités extérieures), les bénéficiaires arrivent le matin à partir de 8h et partent à 16h. Des activités sont organisées d'avance pour toute la journée et le public est divisé en groupe, en fonction de leur capacité à effectuer une tâche plutôt qu'une autre. Cependant, l'idéal serait qu'ils puissent faire toutes les activités.
8h-10h : Les bénéficiaires arrivent à partir de 8h à l'institution. Je prends en compte ceux qui sont capables de venir seul et ceux qui sont accompagnés. Pour les autres, deux éducateurs les prennent en charge : ils vont les chercher en camionnette et arrivent à l'institution généralement vers 9h30. 10h-12h15 : A 10h débutent les activités. Un à deux éducateurs prennent en charge un groupe de bénéficiaire pour une activité mise en place au préalable. Cela permet de répartir tout le groupe de manière homogène. 12h15-12h30 : C'est l'heure du repas qui commence par la mise à table des bénéficiaires avec l'aide des éducateurs. Il y a 5 tables réparties dans la salle dont chacune doit être préparée par un bénéficiaire capable (si pas, il sera accompagné) ou par un éducateur avant de pouvoir manger (les bénéficiaires chargés de dresser les tables sont choisis postérieurement, en début d'année). Chaque bénéficiaire a donc une table précise et une place déterminée permanente. 13-14h : Fin du repas, c'est également le moment du café/thé. Les bénéficiaires et les éducateurs sont séparés et ces derniers en profitent pour une mise en situation de la journée ou des événements à venir. C'est aussi à ce moment que certains bénéficiaires écoutent de la musique diffusée à la radio. 14h-15h15 : Les activités reprennent, et ce, de la même manière que le première partie de journée. 15h30-16h : Deux éducateurs (différents de ceux du matin) raccompagnent en camionnette les bénéficiaire ne pouvant pas rentrer seul. Les autres partent de l'institution à 16h. La façon dont sont mises en place les activités permet à chaque éducateur d’être en contact avec l’ensemble des bénéficiaires, de pouvoir intervenir auprès d’eux et d’avoir un connaissance de chacun d'eux, même si tous ont leur éducateur référent avec lequel ils travaillent sur leur projet individuel et personnel. Néanmoins les journées sont faites de sorte que les bénéficiaires ont peut de contact avec les médias, mise à part quelques activés organisées en rapport avec les médias (comme l'activité "actualité" ou encore l'activité "blog" citées avant).
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J'ai effectué mon stage au Centre Delta, il s'agit d'un centre de jour pour personnes adultes présentant un handicap mental de léger à modéré.
L'institution accueille des personnes à partir de l'âge de 20 ans et le groupe est composé d'adultes mixtes de 21 à 70 ans. Le public présente des cas divers : autismes, trisomie 21, déficiences mentales/intellectuelles, troubles occasionnels compulsif qui sont associés à des besoins d'accompagnement, d'attention, de considération, de besoin d'accès à l'autonomie etc... Certains bénéficiaires sont capables de venir seul à l'institution, nécessitent peu d'accompagnement et peuvent agir de manière autonome dans la plupart des situations à savoir les gestes dit du quotidien : manger, se laver, savoir ce déplacer seul. Pour ce groupe, le suivi psychologique est davantage privilégié et les projets personnels/individuels sont plus concrets. L'autre partie a besoin d'une assistance pratiquement permanente (notamment pour ceux ne pouvant s'exprimer ou très peu) surtout dans l'accompagnent des gestes du quotidien comme manger, se déplacer d'un point A à un point B ou lors d'activités dites manuelles : bricolage, peinture, puzzle. Le suivi constant est privilégié et le projet individuel/personnel est mis en place par un commun accord entre la famille et l'équipe. Qu'est ce que l'handicap mental ? D'après l'Unapei, "l’expression « handicap mental » qualifie à la fois une déficience intellectuelle (approche scientifique) et les conséquences qu’elles entraînent au quotidien (approche sociale et sociétale). Le handicap mental se traduit par des difficultés plus ou moins importantes de réflexion, de conceptualisation, de communication, de décision, etc. Ces difficultés doivent être compensées par un accompagnement humain, permanent et évolutif, adapté à l’état et à la situation de la personne. C’est à la solidarité collective qu’il appartient de reconnaître et de garantir cette compensation." Source : UNAPEI : TOUT SAVOIR SUR LE HANDICAP MENTAL (n.d.) Le handicap mental sa définition (en ligne). Disponible sur http://www.unapei.org/le-handicap-mental-sa-definition.html (Consulté le 27.10.15) Le centre dispose d'une radio et d'un ordinateur étant à la disposition des usagers et des éducateurs, toujours est-il que le public est rarement en contact avec les médias, à part pour l'activité "actualité". Un projet "blog" a aussi été mis en place par une éducatrice impliquant une collaboration avec les bénéficiaires, mais le projet avance doucement et ne fut pas mis à jour lors de ma période de stage.
Lors des instants de pause, la radio est allumée, mais seulement pour poser un bruit de fond ou pour mettre la musique. Certains bénéficiaires reconnaissent des musiques mais il ne s'agit que ceux du moment ou qui passent en boule tout au long de la journée. Pour ce qui est de l'utilisation d'internet/ordinateur, je n'ai vu qu'une seule bénéficiaire en faire usage, cependant celle-ci fait usage de l'appareil que de manière approximative, suivi d'un accompagnement minime cependant elle ne comprend pas l'ensemble de ce qu'elle lit et voit. L'équipe ne semble pas avoir travaillé d'avantage sur cet apprentissage. Certains bénéficiaires sont conscients de ce qu'il se passe dans l'actualité, ils réagissent aux messages médiatiques qu'ils entendent et voient à plus ou moins les différents enjeux qu'ils comportent. Qui plus est, une fois par semaine, une activité "actualité" est organisée pour discuter de ce que les bénéficiaires ont pu voir ou entendre à la télé et/ou à la radio. Cependant ils ne semblent pas avoir la capacité de réfléchir au sens des messages ou d'interpréter ce qu'ils réceptionnent, c'est à dire qu'ils ne semblent pas distinguer si le message réceptionné est vrai ou faux, cogiter sur le but et le sens du message ainsi que de son ampleur. OBSERVATION EN RAPPORT AVEC LES MÉDIAS Ordinateur : Observation > Comme dit plus haut, une bénéficiaire, Léa, est capable d'utiliser l'ordinateur de l'institution avec accompagnement, elle n'y va que pour écouter de la musique sur Youtube et elle n'est autorisé à y aller que si une activité se déroule a proximité de cette ordinateur. Toutefois, les inscriptions tant à l'ordinateur que sur le clavier lui semble incompréhensible , il faut donc une assistance pour lui expliquer la fonction de chacun. Je ne l'ai vue sur l'ordinateur qu'une seule fois durant toute la période de mon stage Interprétation > Léa est la seule dans l'institution à être à un stade avancé de lecture et tout me laisse penser que cela émane de sa propre initiative, au vue de sa nature curieuse, qu'elle ait décidé d'utiliser l'ordinateur Musique : Observation 1 > Quand la musique est diffusée à la radio avec un volume assez élevé, un bénéficiaire nommé Pierre, se met à bouger de manière nerveuse sur place, il devient par après très difficile à contrôler et se met à frapper sur les objets aux alentours et sur lui-même. Et dans les cas le plus extrêmes pleure. Interprétation > Pierre est un bénéficiaire qui s'énerve vite dès qu'il y a de l'agitation autour de lui ou quand il y a de la musique (ou du bruit) forte. Il a beaucoup de mal à se calmer et se frappe quand il s'énerve. Selon lui, la violence est le seul moyen valide à sa disposition pour exprimer un mécontentement. Observation 2 > Une fois par semaine une éducatrice fait une activité chant/ballade avec un groupe de bénéficiaire où elle chante avec eux et les fait participer. Les participants chantent, rient, crient mêmes pour certains. Interprétation > Je trouve cette activité plaisante, car c'est un bon moyen pour que les bénéficiaires puissent prendre part à la chanson, découvrir de nouvelles choses, sons, une merveilleuse façon d'explorer la musique et part la même occasion cela leur fait plaisir. GSM : Observation > Trois bénéficiaires possèdent un GSM qu'ils utilisent essentiellement pour appeler et répondre aux appels. Il s'agit de bénéficiaires qui sont en capacité de se déplacer seuls, sans aides, d'un point à un autre. Interprétation > Je trouve que c'est une bonne chose qu'ils puissent avoir un téléphone portable pour qu'on puissent les contacter ou qu'ils puissent contacter les éducateurs en cas de problème. Actualité : Observation > Suite aux attentats de Paris et à l'état d'urgence en Belgique, peu de bénéficiaires ont exprimé ouvertement une certaine peur, pensant que nous aussi allions être attaqué. D'autres bénéficiaires ne semblaient pas être perturbés par les événements, soit parce qu'ils n'y prêtaient pas attention, soit parce qu'ils n'en n'ont pas conscience. Interprétation > Pour moi , cette situation montre bien que certains bénéficiaires sont capable de réagir aux médias qu'ils écoutent car ils peuvent exprimer leurs ressentis suite à ce qu'ils entendent/voient. Cependant ils ont du mal à comprendre ce qui se passe et personne ne les aides à comprendre ces messages. OBSERVATIONS POSITIVES Voici les deux observations que j'estime comme étant positives : 1. L'utilisation de l'ordinateur par Léa. Cette situation est positive pour moi, car il y a un début d'intérêt de la part de la bénéficiaire, qui a décidé d'elle-même d'utiliser l'ordinateur (pour internet) et avec qui il est potentiellement possible de commencer une éducation aux médias. Comme il est dit dans cette phrase : "Les récits de pratiques montrent que les besoins des personnes handicapées mentales sont identiques à ceux dits « des personnes ordinaires». En effet, elles ont les mêmes envies d'utiliser ces outils technologiques." Donc pour moi, faire de l'éducation aux médias serait ici pertinent, car elle pourrait apprendre les dangers et les enjeux de l'internet et apprendre comment l'utiliser de façon générale. 2. GSM L'utilisation du GSM par certains bénéficiaires est également une choses positive selon moi. Comme dit plus haut, cela permet de développer l'autonomie chez la personne handicapée et de créer une relation de confiance. OBSERVATIONS NÉGATIVES Voici les deux observations que j'estime comme étant négatives : 1. Pierre a du mal à se contrôler lorsqu'il écoute de la musique Je considère cette situation comme étant négative, car cela crée un impact négatif sur le bénéficiaire et sur son entourage. Il se frappe, frappe se qu'il y a autour de lui et pleure dans certains cas. Selon moi, en plus de la violence, la musique (ou bruit) est pour lui un moyen de faire ressortir des choses qui ne saurait pas exprimer autrement et je m'appuie sur cette phrase pour le démontrer : "Au sein d'activités différentes comme l'art plastique ou la musique, les outils sont utilisés de la même manière pour inspirer ou permettre aux personnes handicapées de communiquer ses besoins,envies ou passion." 2. La réaction des bénéficiaires suites aux attentas de Paris et à l'états d'alertes J'estime que cette situation est négative, dans le sens où l'équipe n'a pas cherché à approfondir le sujet, suite à la réaction de peur qu'ont exprimé certains bénéficiaires. Il n'y pas eu d'explication sur ce qu'il s'est passé et certains sont sûrement restés dans cette situation de peur qui s'est peut-être accentuée. Ce qui aurait pu être mis en place, c'est un moment où les éducateurs prendraient le temps de discuter les bénéficiaires pour leur expliquer aux mieux possible la situation passée et qu'ils puissent faire part de leurs véritables ressentis. Source : BONJOUR, A. (2010) Développer des compétences médiatiques chez des personnes handicapées mentales. Metz : Université Paul Verlaine. Recherche en communication, 34 Pour mon intervention, je travaillerais sur une situation que j'estime positive. Je reprends la situation: Léa et l'ordinateur.
Pour rappel, je trouve cette situation positive, car pour moi il y eu une initiative de la part du bénéficiaire d'utiliser l'ordinateur. J'effectuerais donc une intervention auprès de Léa, car malgré le fait qu'elle soit accompagnée quand elle va sur l'ordinateur, l'équipe éducative n'en a pas profité pour développer cela. Je partirais donc de là pour débuter une intervention, en m'axant sur la prévention et l'explication de certains outils. Comme dit dans mes observations, malgré le fait que l'ordinateur soit disponible pour les bénéficiaires et les éducateurs, je n'ai vu que Léa l'utiliser pour écouter de la musique sur Youtube. Cette intervention nécessite plusieurs étapes : dans un premier temps, je commencerais par expliquer à Léa qu'est ce qu'internet, ce qu'on peut y faire, les avantages, les inconvénients et surtout les dangers notamment quand on sait que l'internet est devenu un transport efficace de l'information et que désormais "les personnes handicapés mentales peuvent avoir accès à la connaissance et à des nouveaux lieux de participations sociales"¹. D'où l'importance pour moi, de faire de l'éducation aux médias avec elle. Il est intéressant d'observer un bénéficiaire lorsqu'il utilise internet par lui-même, car "l'internet offre des possibilités d'évaluation des compétences (notamment motrices, cognitives, communicationnelles) des personnes handicapées et il est intéressant de constater de compétences communicatives et par extension, de celles de compréhension."¹. Donc, j'envisagerais ensuite, de laisser ma bénéficiaire utiliser seule internet, pour recevoir un retour de sa part (Est-ce qu'elle s'est sentie à l'aide? A-t-elle rencontré des difficultés?) et ainsi je pourrais avancer dans mon intervention. Cette démarche permettrait, selon moi, de confirmer la pensée d'Elisabeth Longuenesse : "Les personnes handicapées ont la compétence d'utiliser l'Internet en autonomie pour combler les temps libres, hors activités encadrées."². De plus, à travers l'apprentissage, ma bénéficiaire pourra acquérir certaines compétences et comme le dit encore Elisabeth Longuenesse "La formation est coeur de la définition des qualifications en général, à plus fort raison des identités professionnelles. Fondement de la compétence professionnelle, dont elle définit le contenu, la qualité et le niveau, elle peut être aussi source de distinction, face aux groupes professionnels."² Mon but est de l'accompagner dans ses démarches quand elle va sur internet, lui expliquer ce à quoi elle doit faire attention quand elle va naviguer sur le net. Par exemple, pour les publicités qui s'affichent instantanément : je lui expliquerais pourquoi des personnes créent ce genre de publicités et dans quel but. Pour cela, je travaillerais en me basant sur les axes de développement de l'éducation aux médias selon de Jacques Piette : Axe Producteurs : Expliquer à la bénéficiaire ce que le producteur d'un média veut transmettre ou veut obtenir à travers une publicité, une vidéo ou un article sur internet. Axe Publics : Rendre attentif la bénéficiaire à ce qu'il y sur internet, à savoir le site internet, pop-up, etc... Lui expliquer à qui cela est destiné et pourquoi, et que faire dans ces conditions. Axe Esthétique : Permettre à la bénéficiaire d'apporter un regard critique sur les messages médiatiques qu'elle va percevoir sur internet comme les messages promettant de "gagner plus d'argent", des images ou vidéos bien conçues pour convaincre le spectateur : tout ce qui rentre dans la catégorie du "trop beau pour être vrai". Sources : ¹BONJOUR, A. (2010) Développer des compétences médiatiques chez des personnes handicapées mentales. Metz : Université Paul Verlaine. Recherche en communication, 34 ²MEYER, V. (2004). Interventions sociales, communication et médias. L’émergence du sociomédiatique. Paris : L’Harmattan, 64 Le centre dispose d'une radio et d'un ordinateur étant à la disposition des usagers et des éducateurs, toujours est-il que le public est rarement en contact avec les médias, à part pour l'activité "actualité". Un projet "blog" a aussi été mis en place par une éducatrice impliquant une collaboration avec les bénéficiaires, mais le projet avance doucement et ne fut pas mis à jour lors de ma période de stage.
Lors des instants de pause, la radio est allumée, mais seulement pour poser un bruit de fond ou pour mettre la musique. Certains bénéficiaires reconnaissent des musiques mais il ne s'agit que ceux du moment ou qui passent en boule tout au long de la journée. Pour ce qui est de l'utilisation d'internet/ordinateur, je n'ai vu qu'une seule bénéficiaire en faire usage nonobstant celle-ci fait usage de l'appareil que de manière approximative, suivi d'un accompagnement minime cependant elle ne comprend pas l'ensemble de ce qu'elle lit et voit. L'équipe ne semble pas avoir travaillé d'avantage sur cet apprentissage. Certains bénéficiaires sont conscients de ce qu'il se passe dans l'actualité, ils réagissent aux messages médiatiques qu'ils entendent et voient à plus ou moins les différents enjeux qu'ils comportent. Qui plus est, une fois par semaine, une activité "actualité" est organisée pour discuter de ce que les bénéficiaires ont pu voir ou entendre à la télé et/ou à la radio. Cependant ils ne semblent pas avoir la capacité de réfléchir au sens des messages ou d'interpréter ce qu'ils réceptionnent, c'est à dire qu'ils ne semblent pas distinguer si le message réceptionné est vrai ou faux, cogiter sur le but et le sens du message ainsi que de son ampleur. OBSERVATION EN RAPPORT AVEC LES MÉDIAS Ordinateur : Observation > Comme dit plus haut, une bénéficiaire, Léa, est capable d'utiliser l'ordinateur de l'institution avec accompagnement, elle n'y va que pour écouter de la musique sur Youtube et elle n'est autorisé à y aller que si une activité se déroule a proximité de cette ordinateur. Toutefois, les inscriptions tant à l'ordinateur que sur le clavier lui semble incompréhensible , il faut donc une assistance pour lui expliquer la fonction de chacun. Je ne l'ai vue sur l'ordinateur qu'une seule fois durant toute la période de mon stage Interprétation > Léa est la seule dans l'institution à être à un stade avancé de lecture et tout me laisse penser que cela émane de sa propre initiative, au vue de sa nature curieuse, qu'elle ait décidé d'utiliser l'ordinateur Musique : Observation 1 > Quand la musique est diffusée à la radio avec un volume assez élevé, un bénéficiaire nommé Pierre, se met à bouger de manière nerveuse sur place, il devient par après très difficile à contrôler et se met à frapper sur les objets aux alentours et sur lui-même. Et dans les cas le plus extrêmes pleure. Interprétation > Pierre est un bénéficiaire qui s'énerve vite dès qu'il y a de l'agitation autour de lui ou quand il y a de la musique (ou du bruit) forte. Il a beaucoup de mal à se calmer et se frappe quand il s'énerve. Selon lui, la violence est le seul moyen valide à sa disposition pour exprimer un mécontentement. Observation 2 > Une fois par semaine une éducatrice fait une activité chant/ballade avec un groupe de bénéficiaire où elle chante avec eux et les fait participer. Les participants chantent, rient, crient mêmes pour certains. Interprétation > Je trouve cette activité plaisante, car c'est un bon moyen pour que les bénéficiaires puissent prendre part à la chanson, découvrir de nouvelles choses, sons, une merveilleuse façon d'explorer la musique et part la même occasion cela leur fait plaisir. GSM : Observation > Trois bénéficiaires possèdent un GSM qu'ils utilisent essentiellement pour appeler et répondre aux appels. Il s'agit de bénéficiaires qui sont en capacité de se déplacer seuls, sans aides, d'un point à un autre. Interprétation > Je trouve que c'est une bonne chose qu'ils puissent avoir un téléphone portable pour qu'on puissent les contacter ou qu'ils puissent contacter les éducateurs en cas de problème. Actualité : Observation > Suite aux attentats de Paris et à l'état d'urgence en Belgique, peu de bénéficiaires ont exprimé ouvertement une certaine peur, pensant que nous aussi allions être attaqué. D'autres bénéficiaires ne semblaient pas être perturbés par les événements, soit parce qu'ils n'y prêtaient pas attention, soit parce qu'ils n'en n'ont pas conscience. Interprétation > Pour moi , cette situation montre bien que certains bénéficiaires sont capable de réagir aux médias qu'ils écoutent car ils peuvent exprimer leurs ressentis suite à ce qu'ils entendent/voient. Cependant ils ont du mal à comprendre ce qui se passe et personne ne les aides à comprendre ces messages. OBSERVATIONS POSITIVES Voici les deux observations que j'estime comme étant positives : 1. L'utilisation de l'ordinateur par Léa. Cette situation est positive pour moi, car il y a un début d'intérêt de la part de la bénéficiaire, qui a décidé elle-même d'utiliser l'ordinateur (pour internet) et avec qui il est potentiellement possible de commencer une éducation aux médias. Comme il est dit dans cette phrase : "Les récits de pratiques montrent que les besoins des personnes handicapées mentales sont identiques à ceux dits « des personnes ordinaires». En effet, elles ont les mêmes envies d'utiliser ces outils technologiques." Donc pour moi, faire de l'éducation aux médias serait ici pertinent, car elle pourrait apprendre les dangers de l'internet et apprendre comment l'utiliser de façon générale. 2. GSM L'utilisation du GSM par certains bénéficiaires est également une choses positive selon moi. Comme dit plus haut, cela permet de développer l'autonomie chez la personne handicapée et de créer une relation de confiance. OBSERVATIONS NÉGATIVES Voici les deux observations que j'estime comme étant négatives : 1. Pierre a du mal à se contrôler lorsqu'il écoute de la musique Je considère cette situation comme étant négative, car cela crée un impact négatif sur le bénéficiaire et sur son entourage. Il se frappe, frappe se qu'il y a autour de lui et pleure dans certains cas. Selon moi, en plus de la violence, la musique (ou bruit) est pour lui un moyen de faire ressortir des choses qui ne saurait pas exprimer autrement et je m'appuie sur cette phrase pour le démontrer : "Au sein d'activités différentes comme l'art plastique ou la musique, les outils sont utilisés de la même manière pour inspirer ou permettre aux personnes handicapées de communiquer ses besoins,envies ou passion." 2. La réaction des bénéficiaires suites aux attentas de Paris et à l'états d'alertes J'estime que cette situation est négative, dans le sens où l'équipe n'a pas cherché à approfondir le sujet, suite à la réaction de peur qu'ont exprimé certains bénéficiaires. Il n'y pas eu d'explication sur ce qu'il s'est passé et certains sont sûrement restés dans cette situation de peur qui s'est peut-être accentuée. Ce qui aurait pu être mis en place, c'est un moment où les éducateurs prendraient le temps de discuter les bénéficiaires pour leur expliquer aux mieux possible la situation passée et qu'ils puissent faire part de leurs véritables ressentis. Source : BONJOUR, A. (2010) Développer des compétences médiatiques chez des personnes handicapées mentales. Metz : Université Paul Verlaine. Recherche en communication, 34 J'ai effectué mon stage au Centre Delta, il s'agit d'un centre de jour pour des personnes adultes présentant un handicap mental de léger à modéré.
L'institution accueille des personnes à partir de l'âge de 20 ans et le groupe est composé d'adultes mixtes de 21 à 70 ans. Le public est présente des cas divers : autismes, trisomie 21, déficiences mental/intellectuelles, troubles occasionnels compulsif qui sont associés à des besoins d'accompagnement, d'attention, de considération, de besoin d'accès à l'autonomie etc... Certains bénéficiaires sont capables de venir seul à l'institution, nécessitent peu d'accompagnement et peuvent agir de manière autonome dans la plupart des situations à savoir les gestes dit du quotidien : manger, se laver, savoir ce déplacer seul. Pour ce groupe, le suivi psychologique est plus privilégié et les projets personnels/individuels sont plus concrets. L'autre partie a besoin d'une assistance pratiquement permanente (notamment pour ceux ne pouvant s'exprimer ou très peu) surtout dans l'accompagnent des gestes du quotidiens comme manger, se déplacer d'un point A à un point B ou lors d'activités dites manuelles : bricolage, peinture, puzzle. Le suivi constant est privilégié et le projet individuel/personnel est mis en place par un commun accord entre la famille et l'équipe. Qu'est ce que l'handicap mental ? D'après l'Unapei, "l’expression « handicap mental » qualifie à la fois une déficience intellectuelle (approche scientifique) et les conséquences qu’elle entraîne au quotidien (approche sociale et sociétale).Le handicap mental se traduit par des difficultés plus ou moins importantes de réflexion, de conceptualisation, de communication, de décision, etc. Ces difficultés doivent être compensées par un accompagnement humain, permanent et évolutif, adapté à l’état et à la situation de la personne. C’est à la solidarité collective qu’il appartient de reconnaître et de garantir cette compensation." Source : UNAPEI : TOUT SAVOIR SUR LE HANDICAP MENTAL (n.d.) Le handicap mental sa définition (en ligne). Disponible sur http://www.unapei.org/le-handicap-mental-sa-definition.html (Consulté le 27.10.15) Le public reste dans l'institution tout au long de la journée (mise à part pour certaines activités extérieures), les bénéficiaires arrivent le matin à partir de 8h et partent à 16h. Des activités sont organisées d'avance pour toute la journée et le public est divisé en groupe, en fonction de leur capacité à effectuer une tâche plutôt qu'une autre. Cependant, l'idéal serait qu'ils puissent faire toutes les activités.
8h-10h : Les bénéficiaires arrivent à partir de 8h à l'institution. Je prends en compte ceux qui sont capables de venir seul et ceux qui sont accompagnés. Pour les autres, deux éducateurs les prennent en charge : ils vont les chercher en camionnette et arrivent à l'institution généralement vers 9h30. 10h-12h15 : A 10h débutent les activités. Un à deux éducateurs prennent en charge un groupe de bénéficiaire pour une activité mise en place au préalable. Cela permet de répartir tout le groupe de manière homogène. 12h15-12h30 : C'est l'heure du repas qui commence par la mise à table des bénéficiaires avec l'aide des éducateurs. Il y a 5 tables réparties dans la salle dont chacune doit être préparée par un bénéficiaire capable (si pas, il sera accompagné) ou par un éducateur avant de pouvoir manger (les bénéficiaires chargés de dresser les tables sont choisis postérieurement, en début d'année). Chaque bénéficiaire a donc une table précise et une place déterminée permanente. 13-14h : Fin du repas, c'est également le moment du café/thé. Les bénéficiaires et les éducateurs sont séparés et ces derniers en profitent pour une mise en situation de la journée ou des événements à venir. C'est aussi à ce moment que certains bénéficiaires écoutent de la musique diffusée à la radio. 14h-15h15 : Les activités reprennent, et ce, de la même manière que le première partie de journée. 15h30-16h : Deux éducateurs (différents de ceux du matin) raccompagnent en camionnette les bénéficiaire ne pouvant pas rentrer seul. Les autres partent de l'institution à 16h. La façon dont sont mises en place les activités permet à chaque éducateur d’être en contact avec l’ensemble des bénéficiaires, de pouvoir intervenir auprès d’eux et d’avoir un connaissance de chacun d'eux, même si tous ont leur éducateur référent avec lequel ils travaillent sur leur projet individuel et personnel. Qu'est-ce que l'éducation aux médias ?L'éducation aux médias comprend toute démarche d'apprentissage consistant à travailler sur les productions médiatiques en elles-mêmes. C'est une tentative de développement d'une compréhension critique des messages et des représentations issues des différents médias et de leurs contenus auxquels on est quotidiennement confronté. Pour Jacques Piette, faire de l'éducation aux médias c'est "travailler sur les productions médiatiques en elles-mêmes, sur leurs origines, la manière dont elles sont construites, diffusées et consommées. C'est s'interroger sur les modalités de réception des message des différents médias et c'est chercher à comprendre la nature de leurs impacts et de leurs effets en identifiant et en se prononçant sur les idées, les valeurs et les points de vues qu'ils véhiculent" L'éducation aux médias a pour objectif de rendre l'individu critique, autonome et actif face le média qu'il envoie ou reçoit, de lui fournir les outils pour lui permettre d'appréhender tout message médiatique, de le comprendre et de l'analyser en se basant sur ses émotions ressenties face aux messages médiatiques qui lui sont envoyés, ce qui laisse libre à chacun de prendre l'attitude la plus appropriée face aux messages qu'il reçoit. Qu'est-ce que l'éducation spécialisée ?D'après la loi belge, un éducateur spécialisé est "la personne qui favorise par la mise en œuvre de méthodes et de techniques spécifiques, le développement personnel, la maturation sociale et l'autonomie des personnes qu'il accompagne ou éduque, exerçant sa profession soit au sein d'un établissement ou d'un service, soit dans le cadre de vie habituel des personnes concernées." Cependant cette définition reste assez large et il reste difficile de définir concrètement ce métier qui, est sans nul doute, complexe. Essentiellement, l'éducateur spécialisé s'implique dans une relation socio-éducative de proximité s'inscrivant dans le temps. Il développe des capacités de concevoir, conduire, évaluer des projets personnalisés ou adaptés à des populations identifiées. Il est en mesure de participer à une coordination dans une équipe et de contribuer à la formation professionnelle d'autres intervenants. Il analyse des besoins et est capable de s'engager dans des dynamiques institutionnelles, inter-institutionnelles et partenariales. Il "intervient dans une démarche éthique qui contribue à créer les conditions pour que les enfants, adultes, familles et groupes avec lesquels il travaille soient considérés dans leur droits, aient les moyens d'être acteurs de leur développement et soient soutenus dans le renforcement des liens sociaux et des solidarités dans leur milieu de vie." Le métier effectue essentiellement son intervention dans un cadre pluri-professionnelles (et principalement dans les secteurs du handicap, de la protection de l'enfance, de la santé et de l'insertion sociale) en lien avec le projet institutionnel "répondant à une commande social éducative exprimée par différents donneurs d'ordre et finasseurs, en fonction des champs de compétence qui sont les leurs dans un contexte institutionnel ou un territoire." Quel lien peut-on faire entre l'éducation aux médias et l'éducation spécialisée ?Comme l'éducation spécialisée, l'éducation aux médias a le pouvoir de s'adapter au contexte et au public auquel elle est confrontée. Sachant qu'elle joue en partie un rôle de prévention, l'éducateur spécialisé peut s'en servir pour sensibiliser, prévenir, renseigner son public des méthodes de médias et le sens de leurs messages.
Sources : FABRY, P. (2008, 25 février). Quelles définitions pour le métier d'éducateur spécialisé. http://www.philippefabry.eu/formation.php?f=40. Consulté le 27.11.2015 PIETTE J. (2001). L'éducation aux médias. ROOSEN, T. et al. (2011) L'éducation aux médias en 10 questions lien: http://www.educationauxmedias.eu/sites/default/files/files/2011-09-26-brochure_10_questions.pdf WACQUEZ J. (2013) Les fondamentaux, le noyaux dur du métier d'éducateur. DAVALGLE, M. et al. Les Carnets de l'éduateur. Exploration de la profession, Marchienne, Rhizome,2013, pp. 21-56 L'institution accueille des personnes adultes (de 20 à 70 ans) présentant un handicap mental (léger et modéré) . Certains des bénéficiaires sont capables de venir seul à l'institution et nécessitent peu d'accompagnement, ils peuvent également agir de manière autonome dans certaines situations. L'autre partie a besoin d'une assistance pratiquement permanente notamment dans l'accompagnement des gestes du quotidien.
Qu'est-ce que l'handicap mental ? Pour l'Unapei, "l’expression « handicap mental » qualifie à la fois une déficience intellectuelle (approche scientifique) et les conséquences qu’elles entraînent quotidiennement (approche sociale et sociétale).Le handicap mental se traduit par des difficultés plus ou moins importantes de réflexion, de conceptualisation, de communication, de décision, etc. Ces difficultés doivent être compensées par un accompagnement humain, permanent et évolutif, adapté à l’état et à la situation de la personne. C’est à la solidarité collective qu’il appartient de reconnaître et de garantir cette compensation." Journée type au sein de l'institution Le public reste dans l'institution tout au long de la journée, les bénéficiaires arrivent le matin à partir de 8h et partent à 16h. Des activités sont organisées d'avance pour toute la journée et le public est divisé en groupe, en fonction de leur capacité à effectuer une tâche plutôt qu'une autre. Cependant l'idéal serait qu'ils puissent faire toutes les activités. Utilisation/rapport des médias Dans le centre, le public est rarement en contact avec les médias, à part pour l'activité "actualités". Lors des moments de pause, la radio est allumée, mais c'est seulement pour écouter de la musique ou pour poser un bruit de fond. Pour ce qui est d'internet/ordinateur, je n'ai vu qu'une seule bénéficiaire en faire l'utilisation mais de manière approximative, suivi d'un accompagnement minime et ne comprend pas l'ensemble de ce qu'elle lit et voit. L'équipe ne semble pas avoir travailler d'avantage sur cet apprentissage. Certains bénéficiaires sont conscients de ce qu'il se passe dans l'actualité, ils réagissent aux messages médiatiques qu'ils entendent et voient en comprenant plus ou moins les degrés d'importance qui s'en dégage. Qui plus est, une fois par semaine, une activité "actualités" est organisée pour discuter de ce que les bénéficiaires ont pu voir ou entendre à la télévision et/ou à la radio. Cependant, ils ne semblent pas avoir la capacité de réfléchir au sens des messages ou des représentations qu'ils réceptionnent c'est-à-dire, qu'ils ne semblent pas distinguer si le message réceptionné est vrai ou faux, réfléchir sur le sens du message et de son ampleur. Source : UNAPEI : TOUT SAVOIR SUR LE HANDICAP MENTAL (n.d.) Le handicap mental sa définition (en ligne). Disponible sur http://www.unapei.org/le-handicap-mental-sa-definition.html (Consulté le 16.12.15) L'institution accueille des personnes adultes (de 20 à 70 ans) présentant un handicap mental (léger et modéré) . Certains des bénéficiaires sont capables de venir seul à l'institution et nécessite peu d'accompagnement, ils savent également agir de manière autonome dans la plupart des situations. L'autre partie a besoin d'une assistance pratiquement permanente notamment dans l'accompagnement des gestes du quotidien.
Le public reste dans l'institution tout au long de la journée, les bénéficiaires arrivent le matin à partir de 8h et partent à 16h. Des activités sont organisées d'avance pour toute la journée et le public est divisé en groupe, en fonction de leur capacité à effectuer un tâche plutôt qu'une autre. Cependant l'idéal serait qu'ils puissent faire toutes les activités. Rapport par rapport aux médias Certains bénéficiaires sont conscients de ce qu'il se passe dans l'actualité, ils réagissent aux messages médiatiques qu'ils entendent et voient à plus ou moins les différents enjeux qu'ils comportent. Qui plus est, une fois par semaine, une activité "actualité" est organisée pour discuter de ce que les bénéficiaires ont pu voir ou entendre à la télé et/ou à la radio. Cependant ils ne semblent pas avoir la capacité de réfléchir au sens des messages ou d'interpréter ce qu'ils réceptionnent, c'est à dire qu'ils ne semblent pas distinguer si le message réceptionné est vrai ou faux, cogiter sur le but et le sens du message ainsi que de son ampleur. Utilisation des médias Dans le centre, le public est rarement en contact avec les médias, à part pour l'activité "actualités". Lors des moment de pause, la radio est allumée mais c'est seulement pour écouter de la musique ou pour installer un bruit de fond. Pour ce qui est de l'utilisation d'internet/ordinateur, je n'ai vu qu'une seule bénéficiaire en faire usage nonobstant celle-ci fait usage de l'appareil que de manière approximative, suivi d'un accompagnement minime cependant elle ne comprend pas l'ensemble de ce qu'elle lit et voit. L'équipe ne semble pas avoir travaillé d'avantage sur cet apprentissage. |
AuteurBonjour ou bonsoir, je m'appelle Sema Pilipili et bienvenue sur mon blog ArchivesCatégories
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