Pour mon intervention, je travaillerais sur une situation que j'estime positive. Je reprends la situation: Léa et l'ordinateur.
Pour rappel, je trouve cette situation positive, car pour moi il y eu une initiative de la part du bénéficiaire d'utiliser l'ordinateur. J'effectuerais donc une intervention auprès de Léa, car malgré le fait qu'elle soit accompagnée quand elle va sur l'ordinateur, l'équipe éducative n'en a pas profité pour développer cela. Je partirais donc de là pour débuter une intervention, en m'axant sur la prévention et l'explication de certains outils. Comme dit dans mes observations, malgré le fait que l'ordinateur soit disponible pour les bénéficiaires et les éducateurs, je n'ai vu que Léa l'utiliser pour écouter de la musique sur Youtube. Cette intervention nécessite plusieurs étapes : dans un premier temps, je commencerais par expliquer à Léa qu'est ce qu'internet, ce qu'on peut y faire, les avantages, les inconvénients et surtout les dangers notamment quand on sait que l'internet est devenu un transport efficace de l'information et que désormais "les personnes handicapés mentales peuvent avoir accès à la connaissance et à des nouveaux lieux de participations sociales"¹. D'où l'importance pour moi, de faire de l'éducation aux médias avec elle. Il est intéressant d'observer un bénéficiaire lorsqu'il utilise internet par lui-même, car "l'internet offre des possibilités d'évaluation des compétences (notamment motrices, cognitives, communicationnelles) des personnes handicapées et il est intéressant de constater de compétences communicatives et par extension, de celles de compréhension."¹. Donc, j'envisagerais ensuite, de laisser ma bénéficiaire utiliser seule internet, pour recevoir un retour de sa part (Est-ce qu'elle s'est sentie à l'aide? A-t-elle rencontré des difficultés?) et ainsi je pourrais avancer dans mon intervention. Cette démarche permettrait, selon moi, de confirmer la pensée d'Elisabeth Longuenesse : "Les personnes handicapées ont la compétence d'utiliser l'Internet en autonomie pour combler les temps libres, hors activités encadrées."². De plus, à travers l'apprentissage, ma bénéficiaire pourra acquérir certaines compétences et comme le dit encore Elisabeth Longuenesse "La formation est coeur de la définition des qualifications en général, à plus fort raison des identités professionnelles. Fondement de la compétence professionnelle, dont elle définit le contenu, la qualité et le niveau, elle peut être aussi source de distinction, face aux groupes professionnels."² Mon but est de l'accompagner dans ses démarches quand elle va sur internet, lui expliquer ce à quoi elle doit faire attention quand elle va naviguer sur le net. Par exemple, pour les publicités qui s'affichent instantanément : je lui expliquerais pourquoi des personnes créent ce genre de publicités et dans quel but. Pour cela, je travaillerais en me basant sur les axes de développement de l'éducation aux médias selon de Jacques Piette : Axe Producteurs : Expliquer à la bénéficiaire ce que le producteur d'un média veut transmettre ou veut obtenir à travers une publicité, une vidéo ou un article sur internet. Axe Publics : Rendre attentif la bénéficiaire à ce qu'il y sur internet, à savoir le site internet, pop-up, etc... Lui expliquer à qui cela est destiné et pourquoi, et que faire dans ces conditions. Axe Esthétique : Permettre à la bénéficiaire d'apporter un regard critique sur les messages médiatiques qu'elle va percevoir sur internet comme les messages promettant de "gagner plus d'argent", des images ou vidéos bien conçues pour convaincre le spectateur : tout ce qui rentre dans la catégorie du "trop beau pour être vrai". Sources : ¹BONJOUR, A. (2010) Développer des compétences médiatiques chez des personnes handicapées mentales. Metz : Université Paul Verlaine. Recherche en communication, 34 ²MEYER, V. (2004). Interventions sociales, communication et médias. L’émergence du sociomédiatique. Paris : L’Harmattan, 64
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Le public reste dans l'institution tout au long de la journée (mise à part pour certaines activités extérieures), les bénéficiaires arrivent le matin à partir de 8h et partent à 16h. Des activités sont organisées d'avance pour toute la journée et le public est divisé en groupe, en fonction de leur capacité à effectuer une tâche plutôt qu'une autre. Cependant, l'idéal serait qu'ils puissent faire toutes les activités.
8h-10h : Les bénéficiaires arrivent à partir de 8h à l'institution. Je prends en compte ceux qui sont capables de venir seul et ceux qui sont accompagnés. Pour les autres, deux éducateurs les prennent en charge : ils vont les chercher en camionnette et arrivent à l'institution généralement vers 9h30. 10h-12h15 : A 10h débutent les activités. Un à deux éducateurs prennent en charge un groupe de bénéficiaire pour une activité mise en place au préalable. Cela permet de répartir tout le groupe de manière homogène. 12h15-12h30 : C'est l'heure du repas qui commence par la mise à table des bénéficiaires avec l'aide des éducateurs. Il y a 5 tables réparties dans la salle dont chacune doit être préparée par un bénéficiaire capable (si pas, il sera accompagné) ou par un éducateur avant de pouvoir manger (les bénéficiaires chargés de dresser les tables sont choisis postérieurement, en début d'année). Chaque bénéficiaire a donc une table précise et une place déterminée permanente. 13-14h : Fin du repas, c'est également le moment du café/thé. Les bénéficiaires et les éducateurs sont séparés et ces derniers en profitent pour une mise en situation de la journée ou des événements à venir. C'est aussi à ce moment que certains bénéficiaires écoutent de la musique diffusée à la radio. 14h-15h15 : Les activités reprennent, et ce, de la même manière que le première partie de journée. 15h30-16h : Deux éducateurs (différents de ceux du matin) raccompagnent en camionnette les bénéficiaire ne pouvant pas rentrer seul. Les autres partent de l'institution à 16h. La façon dont sont mises en place les activités permet à chaque éducateur d’être en contact avec l’ensemble des bénéficiaires, de pouvoir intervenir auprès d’eux et d’avoir un connaissance de chacun d'eux, même si tous ont leur éducateur référent avec lequel ils travaillent sur leur projet individuel et personnel. |
AuteurBonjour ou bonsoir, je m'appelle Sema Pilipili et bienvenue sur mon blog ArchivesCatégories
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